Infos santé
AVRIL 2011:
Quelles blessures en école de foot ?
Pathologies et croissance : on connaît les claquages, entorses et autres contractures chez les « grands ». Mais qu’en est-il chez les « petits » ? Existe-t-il des pathologies propres à leur âge ? Peut-on agir en prévention ?
Chez les enfants et adolescents, les pathologies de croissance suivent un calendrier très précis, lié au développement morphologique, à l’ossification. De 8 à 10 ans, c’est surtout le talon qui est sujet aux traumatismes. A ce titre, la maladie « Server » est la pathologie de croissance la plus commune chez les jeunes athlètes. Le tendon d’Achille tire sur une zone d’ossification en pleine activité, ce qui a pour conséquence de la faire souffrir. De 11 à 13 ans, on retrouve davantage de douleurs au niveau du genou. L’Osgood-Schlatter est la pathologie la plus courante, qui résulte de microtraumatismes répétés sur la partie basse du tendon rotulien au niveau de l’insertion du tibia. A 14 – 15 ans, les douleurs apparaissent essentiellement au niveau du bassin, puis du rachis (dos) vers 16 – 17 ans.
Cette corrélation entre l’âge du sujet et le type de blessure rend difficile toute action de prévention de la part de l’éducateur, sauf à trouver la bonne gestion de la charge de travail. Sans compter les efforts que les enfants font en dehors du foot ! Ils pratiquent d’autres sports, en club mais aussi en milieu scolaire, en plus de la récré avec les copains. On dit qu’il faut éviter d’imposer au jeune footballeur des exercices de pliométrie verticale (saut de haie), afin de préserver le cartilage de croissance. C’est en partie exact, mais quand l’enfant joue à la marelle ou autre, il fait de la pliométrie verticale aussi…
L’idée n’est pas interdite, mais de trouver des exercices ludiques qui vont permettre de travailler la technique, la proprioception, la vivacité, la coordination... , sans être trop répétitif en terme de contraintes mécaniques. La variété des exercices aura toute son importance. Bref, si l’on peut donc difficilement agir en prévention, on doit cependant acquérir quelques réflexes. Le premier c’est d’être à l’écoute de l’enfant. Il faut voir s’il a mal, s’il boite, être attentif à sa douleur et la respecter. Une pathologie de croissance au niveau du talon est une blessure bénigne mais invalidante. On peut conseiller aux parents de se procurer des talonnettes en silicone disponibles en pharmacie, c’est très efficace. Dans tous les cas, il ne faut pas laisser traîner. Avec l’Osgood, si on n’est pas attentif à la douleur, il risquer d’être éloigné des terrains pendant une année voire plus au lieu de quelques semaines !! Enfin, être à l’écoute c’est aussi savoir rassurer dans un premier temps. Un saignement de nez, par exemple, est toujours impressionnant pour un enfant. Il faut dédramatiser, le saignement étant souvent bénin. En plus d’être attentif, il y a donc toute une dimension psychologique à prendre en compte de la part de l’éducateur
Suite à la recrudescence de cas de grippe (A en majorité). Nous vous rappellons quelques consignes importantes:
PREVENTION
Sensibiliser aux mesures d’hygiène, et en particulier insister sur l’importance de limiter les contacts, de ne pas partager les serviettes de toilette, les bouteilles d’eau ou autres boissons énergétiques, de bien se laver les mains et de jeter ses mouchoirs en papier dans une poubelle fermée. Ces mesures doivent être appliquées, non seulement lors de la présence au club, mais aussi dans la vie quotidienne.
Désormais il est demandé à tous les joueurs de prendre une bouteille ou goude d'eau personnel lors des entraînements et des matchs.
Rappel concernant la grippe A :
DEFINITION
Syndrome respiratoire aigu à début brutal
Signes généraux proches de la grippe saisonnière : fièvre > 38°C et/ou courbatures et/ou asthénie
Et signes respiratoires : toux ou dyspnée (problèmes respiratoires)
MODE DE TRANSMISSION
La transmission se fait de la même manière que celle d’une grippe saisonnière :
1. Par voie aérienne, c’est-à-dire la dissémination dans l’air du virus par l’intermédiaire de la toux, de l’éternuement ou des postillons ;
2. Par le contact rapproché avec une personne infectée par un virus respiratoire (lorsqu’on l’embrasse ou qu’on lui serre la main) ;
3. Par le contact avec des objets touchés et donc contaminés par une personne malade (exemple : une poignée de porte).
EN CAS D’APPARITION DES SYMPTOMES
1. Le joueur reste à son domicile. Il appelle un médecin, ou à défaut le 15, en précisant s’il vit seul. Tout en respectant le libre choix, il parait hautement souhaitable que le médecin du club soit informé le plus rapidement possible.
2. Il porte un masque en présence d’autres personnes afin de ne pas les contaminer
3. A ce jour, la suspicion, et à fortiori la confirmation du diagnostic, impose un isolement de 7 jours minimum. Celui-ci peut être ramené à 3 jours en cas de traitement par Tamiflu, s’il est prescrit dans les 48 premières heures d’apparition des symptômes, et s’il y a eu confirmation du diagnostic. Il faut toutefois rappeler les effets secondaires possibles (troubles digestifs, troubles neurologiques) de cette substance.
4. Dans tous les cas la prescription d’acide acétylsalicylique (aspirine) est fortement déconseillée.
5. Connaissant le risque de complications (notamment cardiaques), la reprise de l’entrainement ne peut s’envisager qu’après avis médical, et en dehors de tout épisode hyperthermique
MAI 2009
Au cours du sommeil lent profond, il se produit une importante sécrétion d’hormone de croissance. Cette substance favorise bien évidemment l’augmentation de la taille de l’enfant mais également son anabolisme musculaire et son catabolisme adipeux.
Le sommeil paradoxal est indispensable à la mémorisation. Les informations superficiellement accumulées au cours de la journée y sont classées en fonctions de l’expérience et des données antérieures. Les premiers astronautes étaient privés de cette phase de repos essentielle pour cause de réveil précoce provoqué par l’apesanteur. Ils ne parvenaient pas à reproduire les gestes techniques indispensables à leurs missions pourtant maintes fois travaillés sur terre. Au laboratoire, le chat sédentaire amputés de son « locus coréuléus » exprime et répète, pendant son sommeil paradoxal, les gestes ancestraux de chasse aux rongeurs. Au cours de la nuit, le jeune footballeur révise probablement ses derniers acquis sur le dribble !
1) A prévenir les traumatismes
Les principaux traumatismes que l'on rencontre chez les sportifs sont :
Pour tout sportif, il est donc indispensable pour progresser dans un sport de s'entraîner régulièrement pour augmenter tant ses capacités physiques que techniques et aussi pour reculer le seuil d'apparition de petite traumatologie.
Alors que les matches de football sont de plus en plus disputés et exigeants, la tendance à la spécialisation suit la même courbe dans tous les secteurs du jeu, y compris dans celui la préparation physique, qui a beaucoup évolué ces dernières années. Comme l'ont révélé de nombreuses études approfondies, il est possible de se prémunir efficacement contre les blessures en adoptant de bonnes habitudes à l'échauffement.
Quatre bonnes raisons
Il existe quatre bonnes raisons de s'échauffer avant d'entreprendre toute activité physique : cela augmente la température du corps, accroît l'activité métabolique, accélère le pouls ainsi que la respiration et prépare les muscles et le système nerveux à l'exercice. Par ailleurs, ces mouvements favorisent la stimulation psychologique du sportif : ils l'aident à atteindre le niveau de concentration nécessaire pour garantir une performance optimale.
Oscar García, préparateur physique du club de première division espagnole Getafe, ne tarit pas d'éloges sur les vertus de l'échauffement.
"Il a été démontré que l'échauffement entraîne tout un ensemble d'effets positifs sur l'organisme en augmentant la température des muscles. En se contractant, ceux-ci permettent à leur tour d'accroître la vitesse et la puissance. L'échauffement active également les systèmes cardiovasculaire et respiratoire, ce qui accélère le rythme cardiaque tout en favorisant la circulation du sang dans le corps".
"Ainsi, les muscles reçoivent davantage de nutriments et d'oxygène, ce qui favorise leur contraction et facilite la dispersion de sous-produits comme le dioxyde de carbone et l'acide lactique. Enfin, l'échauffement améliore la coordination et stimule la concentration du sportif lors des matches".
Onze manières de prévenir les blessures
En collaboration avec un groupe international d'experts, le Centre d'Evaluation et de Recherche Médicale de la FIFA (F-MARC) a mis au point un programme de prévention des blessures très simple et pourtant extrêmement efficace, baptisé "Le 11". Destiné aux joueurs amateurs, ce programme consiste en une série de onze gestes simples pouvant être exécutés en une quinzaine de minutes avec une balle. Spécialement étudié pour prévenir les blessures, "Le 11" devrait être effectué à chaque séance d'entraînement pendant l'échauffement. Une version abrégée du programme, limitée aux mouvements 4, 5 et 8, est préconisée avant les rencontres.
"La pratique régulière de ce programme réduit considérablement les risques de blessures dans le football, soutient le Professeur Jiri Dvorak, médecin en chef de la FIFA et président du F-MARC. Nous recommandons fortement à tous les joueurs d'effectuer régulièrement les 11 exercices du programme, aussi bien aux professionnels qu'aux joueurs amateurs." Ce programme est disponible sur FIFA.com.
Le plus souvent, les joueurs professionnels rentrent sur la pelouse environ une demi-heure avant le coup d'envoi pour terminer leurs mouvements d'échauffement. Ceux-ci consistent généralement en une série d'exercices d'aérobic sans ballon précédés d'un petit footing.
Vêtus de leur survêtement, les joueurs entament alors des exercices d'étirement, en insistant tout particulièrement sur les zones les plus exposées comme les genoux, les adducteurs et les muscles des membres inférieurs. En guise de conclusion, les footballeurs reprennent le ballon et enchaînent des exercices collectifs puis individuels. Bien entendu, les gardiens suivent un programme personnalisé, leur poste nécessitant une préparation totalement différente.
Attention aux détails
Si ses effets commencent à se faire sentir en l'espace de 5 minutes, l'échauffement devrait durer au moins 20 minutes dans l'idéal. Les programmes doivent prendre en compte non seulement la condition physique du joueur, mais également d'autres facteurs tels que le climat. La période d'échauffement doit être écourtée les jours de grande chaleur, ou au contraire prolongée si le mercure baisse. De plus, le sportif doit porter les vêtements adaptés.
Les joueurs doivent s'échauffer avant les matches mais aussi avant leurs séances d'entraînement quotidiennes. L'intensité des exercices doit être augmentée progressivement, mais il est important que les entraîneurs n'épuisent pas leurs joueurs en leur imposant un échauffement trop long.
Info "pioché" sur FIFA.com